Toutes les publications de la revue Fluides & Transmissions

  • N°226 - Décembre 2023

    Moteurs électriques, un rendement avantageux

    L’avantage principal des moteurs électriques est leur rendement énergétique. Contrairement aux moteurs traditionnels, ils convertissent l’énergie de manière plus directe, avec un minimum de pertes. La variation de vitesse enfonce le clou, et leur confère, de ce point de vue, une longueur d’avance.
    Des progrès notables ont été réalisés dans le développement de batteries haute performance, augmentant l’autonomie des véhicules électriques tout en réduisant le temps de recharge. La miniaturisation des composants électroniques a également joué un rôle crucial dans l’amélioration de la compacité des moteurs électriques, les rendant plus adaptables à une variété d’applications. 
    Cette polyvalence accrue ouvre la voie à des solutions de mobilité innovantes.
    Malgré ces avancées spectaculaires, des défis subsistent. L’infrastructure de recharge doit être développée de manière significative pour accompagner la croissance exponentielle des véhicules électriques, en particulier des engins mobiles off road. De plus, la dépendance aux matériaux rares pour la fabrication des batteries soulève des questions quant à la durabilité à long terme de cette révolution énergétique.
    La question des coûts, souvent négligée, doit être abordée. Bien que les coûts de production diminuent progressivement, les véhicules électriques restent souvent plus onéreux à l’achat que leurs homologues à combustion interne. Sans les incitations financières et les subventions accordées, la mobilité électrique demeurent difficilement accessibles. 
    Les moteurs électriques représentent indéniablement une avancée dans la transmission de puissance, offrant des avantages en termes d’efficacité énergétique. Mais il est impératif de maintenir un équilibre réaliste entre le bénéfice attendu et une reconnaissance des défis inhérents à cette transition.

    Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef

    Dossier - Stratégie - Solution - Technologie - Formation
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  • N°224 - Octobre 2023

    L'écoconception au service de l'innovation
    L'industrie est confrontée à un défi crucial : répondre aux besoins croissants en énergie tout en minimisant l'impact environnemental. Dans ce contexte, l'écoconception apparaît comme un pilier essentiel dans le domaine des composants de transmission de puissance et offre des avantages substantiels, environnementaux autant qu'économiques.
    D’une manière générale, l'éco-conception permet de mieux maîtriser les coûts de fabrication d'un produit en étudiant l'intégralité de son cycle de vie : de l'extraction de matière à sa revalorisation ou son recyclage. Les entreprises qui adoptent cette démarche prennent en compte 5 critères : qualité, coûts, délais, sécurité et environnement.
    En repensant la conception des composants de transmission de puissance, il est désormais possible de réduire la quantité de matériaux nécessaires tout en préservant leur performance. L’optimisation topologique et la fabrication additive minimisent le gaspillage.
    Des ajustements tels que la réduction des frottements internes, l'optimisation des géométries pour une distribution uniforme de la charge et l'incorporation de technologies de lubrification avancées réduisent en outre les pertes d'énergie et augmentent le rendement global.
    La durabilité à long terme en profite également. Des conceptions bien pensées peuvent prolonger la durée de vie des composants et réduire la nécessité des remplacements fréquents. D’où réduction des déchets et des coûts de maintenance, tout en optimisant les ressources.
    Les entreprises qui intègrent l'écoconception dans leurs composants de transmission de puissance gagnent en valeur ajoutée pour se démarquer sur le marché. Cette approche globale doit permettre à l'industrie de réaliser des gains significatifs en termes d'efficacité, de durabilité et de compétitivité. 

    Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef

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  • N°223 - Septembre 2023

    Fort rebond de la mécatronique en 2022

    Les métiers de la mécatronique enregistrent, à fin 2022, une progression de + 13,5 % en 2022, soit 8,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Ce fort rebond est une bonne nouvelle, qui ne fait pas oublier, toutefois, de persistantes difficultés d’approvisionnement. Pour les industriels qui le peuvent, l’année 2022 a été celle du surstockage. Il s’agit en effet d’honorer des carnets de commande très remplis. Le coût de l’énergie demeure élevé, et contribue à la forte inflation observée, et observable.
    Nous ne mesurons pas encore les effets de cette explosion des prix de tout (énergie, matières premières). 
    Le moteur européen de l’économie, l’Allemagne, est sur le point de caler : le pays, comme l’ensemble de la zone euro, sont officiellement en récession. Selon une étude de la Fédération des industries allemandes (Bundesverband der Deutschen Industrie, BDI), plusieurs entreprises sont en train de délocaliser des emplois et de la production à l’étranger. Alors que 16 % des entreprises de taille moyenne interrogées par la BDI ont déjà pris des dispositions pour délocaliser une partie de leurs activités, l’étude révèle que 30 % d’entre elles envisagent de prendre des mesures concrètes pour suivre le mouvement. 
    Côté français, les industriels sont moins exposés à l’énergie russe bon marché, mais selon l’enquête diligentée auprès de ses adhérents par ARTEMA, la hausse moyenne de l’énergie (gaz et surtout électricité) enregistrée en 2023 est supérieure à celle connue en 2022. Il est plus que temps de déployer les solutions de sobriété énergétique !

    Karim Boudehane, Rédacteur en chef

    Observatoire - Stratégie - Solution - Technologie - Formation - Produits
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  • N°222 - Mai/juin 2023

    L’industrie 4.0 vue comme un outil de résilience

    L’industrie 4.0 traduit l’intégration de nouvelles technologies au sein des usines pour optimiser les processus de fabrication, s’adapter rapidement aux attentes des clients et favoriser la personnalisation des produits. Une étude du cabinet Sia Partners réalisée autour des 66 projets labellisés par le gouvernement fait ressortir quatre enjeux majeurs de développement de l’industrie 4.0. S’il existe ainsi une forte tendance à l’amélioration et la digitalisation de la production, un fort accent est également mis sur la place de l’humain dans les process industriels.
    Depuis 30 ans, les indicateurs économiques montrent une baisse de la part de l’industrie dans l’économie. Cependant, la consommation française de produits industriels se maintient au profit de produits importés, creusant le déficit commercial de l’industrie. Dans un contexte de crise sanitaire et économique causée par le Covid-19, des limites au système économique et industriel apparaissent. À la sortie de cette crise, l’industrie 4.0 pourrait être un levier pour augmenter la résilience du système face à de nouvelles crises. Le retour d’expérience des différents projets industrie 4.0 labellisés par l’Alliance Industrie du futur montre que les investissements nécessaires sont encore très élevés.
    ​​​​​​​La généralisation de ces investissements au secteur industriel nécessiterait 150 Mds € ou 130 Mds € pour l’industrie manufacturière seule. Cela met ainsi en avant la nécessité de réduire les coûts des solutions dédiées à l’industrie 4.0 et, pour les entreprises, de cibler les solutions leur convenant le mieux et permettant ainsi les meilleurs retours sur investissement. 

    Karim Boudehane, Rédacteur en chef

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  • N°221 - Avril 2023

    Chère énergie,

    Les pronostics vont bon train sur ce que sera l’année 2023, après une année 2022 chahutée, pour dire le moins. Le risque de récession est confirmé par tous les indicateurs macro. Le « quoi qu’il en coûte » a épuisé ses cartouches. C’est l’heure des comptes pour les PME les plus fragiles.
    La question énergétique est évidemment au cœur des préoccupations : l’électricité, le gaz flambent. L’économie, c’est de l’énergie transformée. L’Allemagne a bâti sa suprématie industrielle sur une énergie abondante et bon marché. Cette époque semble révolue. Le moteur industriel européen cale.
    Tout dépendra de la résilience des entreprises, et plus prosaïquement, des échéances des contrats d’énergie : ceux qui renouvellent le leur ou ont eu à le faire ces derniers mois partent avec un sérieux handicap. Certaines PME font pourtant preuve d’initiative. Le spécialiste des blocs forés Hydraumatec, dans le Morbihan, a par exemple décidé d’investir dans des panneaux solaires qui assurent jusqu’à 35 % de sa consommation d’électricité (lire Fluides & Transmissions n° 219, daté de novembre 2022).
    Il existe de nombreux gisements d’économies d’énergie, qu’il s’agisse de pompes, de systèmes de ventilation et des process de chaleur, de compresseurs d’air. 
    La variation de vitesse peut constituer un premier pas vers un cercle vertueux, accompagnée de moteur à haute efficacité énergétique (IE5). Cela ne règlera pas tout, loin s’en faut, mais de telles solutions permettraient au moins de mieux encaisser le choc.

    Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef

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  • N°220 - Février-mars 2023

    Hydraulique versus électrique

    Hydraulique ou électrique, chaque machine-outil répond à des besoins spécifiques. Les machines hydrauliques sont souvent plus lourdes et plus volumineuses que les machines électriques, mais elles sont également plus puissantes et plus durables. Elles sont souvent utilisées pour les applications qui nécessitent une force importante et une précision de mouvement moindre.
    Les machines électriques, quant à elles, sont plus légères et plus compactes que les machines hydrauliques, et elles sont souvent plus faciles à installer et à entretenir. Les machines électriques peuvent être utilisées pour les applications qui nécessitent une précision de mouvement élevée et une force moindre. Ajoutez à cela un variateur de vitesse, et l’électrique l’emporte en termes d’efficacité énergétique.
    Mais le choix entre une machine hydraulique et une machine électrique dépend des exigences spécifiques de chaque application. Les industries qui nécessitent une force importante pourraient préférer les machines hydrauliques. Les industries qui nécessitent une précision élevée pourraient préférer les machines électriques. Les entreprises doivent évaluer leurs besoins en matière de production, de coûts d'exploitation et de maintenance pour déterminer le type de machine qui convient le mieux à leurs besoins.
    L'utilisation de l'hydraulique ou de l'électrique dans les machines-outils dépend somme toute de la nature de l'application. Chacune des options offre des avantages uniques, et le choix dépend du compromis entre la puissance, la précision, le coût et les considérations environnementales. Les entreprises doivent évaluer soigneusement leurs exigences pour choisir la solution qui convient le mieux à leurs besoins.

    Karim Boudehane, Rédacteur en chef

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  • N°219 - Décembre 2022

    La distribution au cœur de nos métiers

    La distribution industrielle semble avoir de beaux jours devant elle, au regard des tendances qui se dessinent. Même si certains fabricants privilégient la vente directe pour des raisons stratégiques ou du fait d’une offre très spécifique, la plupart s’appuient sur des réseaux de distribution pour la commercialisation de leurs produits. 

    Le chiffre d’affaires de certains fabricants dépend, pour près de 50 %, de leur réseau de distribution. Le distributeur occupe dès lors une position clé dans le marketing des marques (produits, prix, force de vente, promotion, communication). C’est un relais puissant sur le terrain, dans des zones géographiques ou des segments de marché spécifiques. Quand il est agréé, il s’est rendu indispensable en assurant une promotion active de la gamme de son fabricant.

    Le réseau évolue avec le portfolio, et diffère toujours d’un pays et d’une culture à l’autre. Stéphane Tesse, chez WIKA, analyse le mode de sélection des distributeurs : « Certains proposent des services complémentaires comme un emballage sur mesure, une logistique particulière, un service d’installation ou de digitalisation, voire le semi-assemblage de nos produits avec des composants d’autres marques pour le client final. Dans tous les cas, l’idée est bien une montée en compétence pour sortir du simple : un produit = un prix. »

    Dans une période chahutée en termes d’approvisionnement et de coûts, le distributeur a donc un rôle décisif à jouer pour passer l’orage.

    Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef

    Dossier - Stratégie - Solution - Formation - Répertoire
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  • N°218 - Novembre 2022

    L’IA au service de la maintenance

    En Allemagne, un sondage réalisé en 2019 révèle que plus de la moitié des entreprises de différents secteurs fait déjà confiance à des solutions de maintenance prévisionnelle. Les travaux d'entretien nécessaires peuvent enfin être identifiés en temps utile et réalisés indépendamment de calendriers rigides.

    Une autre étude, publiée le 1er  juillet 2021 par Senseye, fournisseur de solutions pour une gestion de l'état des équipements fondée sur l'intelligence artificielle, indique que les multinationales du secteur industriel et manufacturier déplorent en moyenne 27 heures de temps d'arrêt machine par mois, pour un coût horaire moyen de 450 000 euros. La maintenance prédictive permet surtout d’anticiper ces pannes et offre la possibilité d’intervenir en évitant une réparation beaucoup plus coûteuse.

    Le machine learning est une branche de l'intelligence artificielle qui permet, grâce à des algorithmes d'apprentissage automatique, d'analyser des données et de diagnostiquer des pannes à un stade précoce. Il s'agit de la technologie d'IA utilisée dans la maintenance prédictive. L’intérêt bien compris des industriels réside donc dans le déploiement de solutions pertinentes, à l’échelle de l’entreprise.

    Karim Boudehane, Rédacteur en chef

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  • N°217 - Octobre 2022

    Engins mobiles : électrique versus hydraulique

    Faut-il miser sur le tout électrique dans le domaine des engins mobiles ? Rien n’est moins sûr. Certes, la tendance à l’électrification est très forte, poussée par la réglementation européenne. L’Accord de Paris de 2015 prévoyait déjà l’obligation de réduire à zéro émission nette les gaz à effet de serre en 2050 dans l’Union Européenne avec une étape, dès 2035, marquée par la fin des véhicules à moteur thermique.
    L’offre des industriels est clairement orientée vers le « zéro émission ». L’offre de formation suit, comme nous l’indiquons dans nos actualités : les entreprises de formation In Situ, Tritech et IFC proposent depuis plusieurs mois des offres en ce sens.
    Outre l’absence d’émissions de CO2, particulièrement appréciée dans les interventions en centre-ville, les engins mobiles électrifiés offrent plus de souplesse et réduisent sensiblement les nuisances sonores. 
    Mais le moteur électrique doit encore améliorer son autonomie. Les solutions ne sont pas toutes matures. De plus, la pénurie de composants prévaut toujours, et ralentit cette tendance de fond. Avec des délais de livraison qui se sont démesurément allongés, couplés à l’explosion des prix, la visibilité est nulle à court ou moyen terme.
    L’hydraulique conserve donc son avantage, en termes de puissance, d’autonomie et de disponibilité sur le marché. Certains fabricants estiment en particulier que le moteur hydraulique lent à fort couple et à entraînement direct a encore de beaux jours devant lui.

    Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef

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  • N°216 - Septembre 2022

    Automobile versus aéronautique

    L’an dernier à la même époque, nous évoquions les pénuries de matériaux et composants qui s’annonçaient. Elles sont non seulement bel et bien là, mais le renchérissement des coûts des matières premières s’y ajoute, qui complique la tâche des industriels. A minima, les prix explosent de 50 %.
    Les délais de livraison, de ce fait, s’allongent démesurément. Se consoler avec des carnets de commande pleins ne suffit plus. Au global, l’année 2021 ne rattrape pas tout à fait la chute de l’année précédente (2020), qui avait vu un plongeon de - 18 % sur l’ensemble des professions représentées par ARTEMA. Les pouvoirs publics doivent en prendre la mesure.
    L’automobile est indéniablement le grand sinistré parmi les marchés de la transmission de puissance. Mais le secteur de la transmission de puissance y est relativement peu présent à part les roulements et les fixations.
    Les plans de relance, de modernisation, PGE et autre prime au suramortissement s’empilent en France. Les mesures gouvernementales sont les bienvenues et ont contribué à « booster » les investissements, mais difficile de s’y retrouver.
    Une éclaircie à ce tableau réside dans le fait que les carnets de commande commencent à désemplir depuis mai 2022, et le retour en forme de l’aéronautique, dont les résultats cette année pourraient être supérieurs à ceux de 2019. Pour le reste, wait and see... 

    Karim BOUDEHANE, Rédacteur en chef

    Conjoncture - Solution - Technologie - Stratégie - Formation - Produits
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