N°153 - Octobre 2012

N°153 - Octobre 2012

Achat ou investissement ?

Voici plusieurs années que le taux d’inflation en France est contenu dans des limites que l’on peut qualifier de raisonnables. En tout cas sans commune mesure avec les flambées sur les prix que l’on a pu connaître dans le courant des années soixante-dix ou quatre-vingt. Et pourtant, le sentiment que les prix s’accroissent exagérément est toujours quasi unanimement partagé par l’ensemble des agents économiques. De fait, le taux d’inflation ne recouvre qu’une moyenne pondérée des hausses de plusieurs biens censés refléter le panel type du consommateur moyen. Notre perception de l’augmentation du coût de la vie sera alors fort différent selon nos propres habitudes de consommation. Sans compter que si certaines hausses sont vraisemblablement abusives, d’autres sont en revanche la conséquence d’une qualité améliorée du produit ou des différentes contraintes que celui-ci doit intégrer avant d’être mis sur le marché.
Les composants et systèmes industriels n’échappent pas à cette évolution. Il en est notamment ainsi des moteurs électriques, un produit dont les règles du jeu ont été considérablement modifiées au cours de ces derniers mois, contribuant à modifier le comportement des utilisateurs et constructeurs d’équipements désireux d’acquérir ce type de biens. Les nouvelles exigences imposées aux moteurs électriques en termes de rendements énergétiques ne sont effectives que depuis un peu plus d’un an, mais il a fallu la mise en place d’obligations juridiques pour que l’ensemble du marché finisse par les adopter. 
De fait, on peut comprendre la réaction de clients quelque peu désarçonnés face à une augmentation, souvent conséquente, des prix de ces produits. Notamment des services achats qui, contexte de crise aidant, ont une place particulièrement influente au sein des entreprises. 
Parallèlement, force est de constater que les nouveaux produits lancés sur le marché ont intégré bon nombre de progrès techniques qui les rendent à la fois plus efficaces et moins gourmant en énergie. Toute la question est donc de savoir si l’on considère l’acquisition d’un moteur électrique comme un achat ou comme un investissement. Dans ce dernier cas, c’est à un calcul à plus long terme qu’il faut se livrer. Les différents cas d’applications déjà observés ont montré que, dans la plupart des cas, le retour sur investissement s’avérait très rapide. Le produit est peut-être plus cher mais son efficacité énergétique améliorée permet de réaliser d’importantes économies à terme. Un des grands acteurs du marché, interrogé par nos soins pour l’élaboration du dossier principal de ce numéro, rappelle ainsi fort à propos que le prix d’achat ne représente qu’environ 2% du coût global d’un système d’entraînement. 95% de ce coût sont constitués par sa consommation électrique. Des chiffres intéressant à méditer au moment d’acheter - pardon d’investir ! – dans un nouveau moteur électrique…

Alain Vandewynckele, Rédacteur en chef

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