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KTR France, de solides atouts en main

La filiale française du groupe KTR aura 25 ans le 1er juillet prochain. Installée dans un bâtiment flambant neuf rénové il y a deux ans, à Dardilly, près de Lyon, l’entreprise poursuit ses objectifs et ses recrutements, malgré la forte incertitude qui pèse sur l’ensemble des économies mondiales pour les mois à venir. En dépit du ralentissement, ses atouts devraient lui permettre de rebondir efficacement.

Le site flambant neuf de KTR à Dardilly a connu une rénovation exemplaire sur le plan environnemental. © KTR

« L’activité de l’entreprise a été portée ces deux dernières années par le secteur mécanique, notamment les engins mobiles et les travaux publics » se réjouit Pierre Martin, directeur général de KTR France. En effet, KTR France a connu en 2018 une forte progression de son chiffre d’affaires (+13 %), de même qu’en 2019 (+2 %), soit respectivement environ 11 et 12 M€.
Créée il y a 25 ans, cette filiale du groupe allemand KTR spécialisé dans les accouplements, les systèmes de freinage et les composants hydrauliques, vient encore de connaître, en mars dernier, un nouveau record de vente mensuel pour des accouplements rigides à membrane et des freins de sécurité hydraulique et électromécaniques destiné à l’éolien chinois.
La filiale a par ailleurs élargi sa gamme de produits aux refroidisseurs hydrauliques pour adresser des marchés jusque-là inaccessibles (TP, agricoles et ferroviaires) et aux systèmes de freinage pour le domaine maritime. Le nouveau site a permis d’accueillir un service logistique inexistant jusqu’alors qui confère beaucoup plus de souplesse au site et lui permet de mieux répondre aux besoins de ses clients.

Le groupe KTR en quelques chiffres

  • Naissance en 1959 à Rheine (Allemagne)
  • 256 M€ de CA en 2019
  • 1 150 salariés
  • 300 000 produits par an
  • 90 points de vente dans le monde
  • 23 filiales

Un groupe innovant
KTR a développé depuis sa création toute une gamme d’accouplements dans des secteurs divers, allant de 1 à 5,5 millions Nm, ainsi que des composants hydrauliques (refroidisseur d’huile, lanterne, équerre support, anneaux, amortisseur, patins d’amortissement, lanterne réfrigérante ou régulation de la température d’huile). En 2019 et 2020, KTR a même créé des accouplements pour faciliter la maintenance, des accouplement élastiques pour des couples élevés.
Elle adresse ainsi de nombreux secteurs industriels, parmi lesquels les transports ferroviaires, les machines de construction, la technologie marine, le médical, les machines-outils ou encore les centrales éoliennes. Une offre large, variée, et de haute technologie. Le credo de Franz Tacke, fondateur de l’entreprise, est en effet : « nous devons toujours être en avance sur les autres. »
Le groupe s’appuie pour cela sur un bureau d’études fort de 50 ingénieurs. Il peut réaliser des analyses de vibrations torsionnelles afin de sélectionner l’accouplement le mieux adapté dans les cas les plus extrêmes. Les ingénieurs développent des logiciels de sélection afin de permettre aux clients de faire une présélection des accouplements dont ils ont besoin.

Plusieurs projets en 2020
La filiale française, de son côté, a recruté en juin 2019 un ingénieur spécialisé dans la thermique pour développer la gamme ­d’aéro-refroidisseur — échangeur thermique — notamment dans le secteur des engins de travaux publics et des machines agricoles. Elle ne s’arrête pas là : « En 2020, nous allons intégrer définitivement dans notre équipe notre étudiant en alternance, issu d’une licence de technico-commercial en B to B, avec DUT génie mécanique » indique Pierre Martin. 
Plusieurs autres projets ont ou vont rythmer cette année : le développement d’un EDI (échanges de données informatisées) pour optimiser le process d’administration des ventes avec les clients. L’été 2020 verra également le lancement d’un nouveau magasin en ligne. La même année permettra en outre d’étendre les cellules de banc d’essai, de lancer une soufflerie pour tester les refroidisseurs et optimiser les outils de calcul et la simulation.

Rattrapage en 2021 ?
Confinement oblige, les perspectives pour le reste de l’année 2020 sont moins optimistes. Pierre Martin s’attend à un repli de l’ordre de 25 à 30 %. « Nous ne perdrons pas de marché, mais nous anticipons un ralentissement de l’activité » observe-t-il. Selon lui, le manque à gagner pourrait être rattrapé en 2021, mais « tout dépendra de l’évolution de la pandémie. KTR en Allemagne continue à ce jour de produire, monter et expédier les accouplements, les freins de sécurité et refroidisseurs hydrauliques et continue d’accompagner au plus près ses clients dans leurs activités de production industrielle et leurs projets. Le groupe reste confiant pour l’avenir. Sur le long terme, les investissements du groupe permettent de continuer à développer les gammes de produits et à élargir notre offre sur le marché mondial » souligne avec confiance le directeur général. 

Une rénovation aux petits oignons

L’éco rénovation du siège de KTR France a remporté le grand prix de rénovation lors de la COP 24 à Katowice, en Pologne. « Ce bâtiment rénové est, en termes d’énergie et de carbone, déjà conforme aux normes qui sortiront pour les bâtiments neufs à l’horizon 2050 » souligne Pierre Martin. « Il est conforme à nos attentes de confort à l’usage, tant en été qu’en hiver, conforme aussi en termes d’autonomie énergétique. C’est un outil qui offre une plus grande souplesse et adaptation au besoin de nos clients en termes de logistique. C’est aussi un outil pour les formations clients. »
Le bâtiment est à énergie positive, avec stockage de l’énergie solaire dans le granit à 150 mètres de profondeur, une première en France avec le procédé suisse 2SOL de Amstein + Whalthert. Il est autonome sur plusieurs mois par an avec l’autoconsommation d’énergie photovoltaïque, et doté d’équipements connectés et intelligents. De ce fait, il a un impact économique positif pour l’entreprise en termes de productivité, de vente d’énergie et de communication. Il comporte également un jardin potager et des plantations d’espèces locales.

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