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L’UT de Compiègne lance un drone à propulsion hydraulique

Avec ce projet de drone novateur, l’université de technologie de Compiègne souhaite promouvoir les technologies de transmission de puissance hydraulique auprès de l’industrie et des élèves ingénieurs tout en développant ses capacités de recherche technologique et d’innovation.

Le premier vol d’un drone quadrirotor à propulsion hydraulique a eu lieu le 31 juillet 2025 à l’UT de Compiègne. Sur ce drone de moins de 25 kg, l'originalité provient du contrôle de vitesse de chaque hélice, réalisé par un moteur hydraulique alimenté par une valve haute performance. Mais son avantage concurrentiel demeure son autonomie, en principe infinie, puisqu’il est alimenté en filaire. Il est donc idéal pour des missions stationnaires, de surveillance notamment.
Soutenu financièrement par le Cetim, dans le cadre de l’institut de mécatronique, et en partenariat avec ARTEMA, organisation professionnelle des industriels de la mécatronique, le projet est développé par les laboratoires de recherche de l’UTC : le laboratoire de mécanique Roberval, et d’informatique Heudiasyc.

Autonomie infinie
Le démonstrateur présenté est un drone de type quadri-rotor de moins de 25 kg (pour obéir à la réglementation en vigueur en France sur les drones). « Ce drone filaire peut tenir une position stationnaire sans limite de temps. En termes de poids, l’hydraulique ainsi alimentée représente le meilleur compromis masse/puissance » souligne Eric Noppe, titulaire de la chaire hydraulique et mécatronique de l’UTC, et porteur du projet.
Equipé de moteurs brushless, il comporte également des composants micro-hydrauliques fournis par Hydro Leduc, « uniques au monde par leur taille et à ces niveaux de pression (300 bars) » ajoute Eric Noppe. Une valve hautes performances a été conçue spécifiquement par l’UTC. Le principe en est celui du système de commandes externe bus/palette à fuites : les fuites provoquées permettent d’actionner le tiroir hydraulique. « Nous avons développé cette valve à commande directe qui permet d’obtenir un rapport masse/puissance de 2 : environ 16 kg de poids pour 30 kg de poussée » précise Eric Noppe. L'article détaillé est à lire dans le numéro d'octobre 2025 de Fluides & Transmissions.